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lundi 23 août 2010

Le paradoxe de la fin

Il y a quelques semaines, je n'en pouvais plus d'être enceinte avec tous les maux que ça implique. Maintenant que je suis officiellement rendue "à terme" (37 semaines hier), qu'en est-il? Paradoxalement, ça va mieux, et ce n'est pas juste parce que je sais que la fin est proche.

Je dors mieux à nouveau, ce qui est une bénédiction. J'ai même fait de mon sommeil une priorité familiale (en prévision des semaines après l'accouchement, où il risque d'en être tout autrement...) et même mon grand Ti-loup-des-bois collabore! Ça y est sûrement pour beaucoup dans l'amélioration de mon moral. J'ai toujours aussi hâte d'être débarrassée du syndrôme du tunnel carpien, de toutes les excroissances ressemblant à de minuscules acrochordons sur la peau de mon cou (c'était pareil à mon autre grossesse), de tout ce poids, de l'obligation de tout faire à bout de bras et à bout de souffle. Je dois aussi admettre que j'appréhende de revivre les premières semaines avec un bébé, le manque de sommeil (que je supporte très mal), l'affluence de visiteurs (il paraît qu'on a mauvais caractère enceinte... pour moi, en ce moment, ça se traduit surtout par une extrême intolérance à ma belle-famille et j'en suis même à imaginer quel serait le meilleur moment pour accoucher de façon à ce que le moins de gens possible puisse venir nous voir à l'hôpital... ). Même les semaines suivantes et les mois suivants me font un peu peur. J'ai hâte à la fin des inconforts physiques de la grossesse (j'ai la bedaine si basse que je ne peux pas m'assoir droit sans écarter complètement les jambes... ni pratique ni élégant!), mais je sais que l'allaitement en comporte aussi son lot pour moi: impossibilité de dormir sur le côté car mes seins ne supportent pas la moindre pression, besoin de compresses et donc de soutien-gorge en tout temps pour QUATRE mois, et après les premiers mois, je n'étais même plus capable de prendre mon bébé devenu plus lourd devant moi, ça me faisait mal aux seins! Et puis je me croise les doigts et je prie pour avoir un bébé aussi facile que mon grand, qui était un champion du sommeil, de l'allaitement et de la nourriture. Et pourtant, je n'ai pas trouvé ça "facile" d'être la maman d'un petit bébé. S'il fallait que mon prochain bébé ne dorme pas, pleure plus, tète mal, je me demande bien ce que je vais faire. Bref, je ne peux pas dire que j'ai hâte à après l'accouchement.

Depuis quelques jours, il y a des moments où je voudrais appuyer sur "pause". Cette grossesse a passé vraiment, vraiment vite en rétrospective, et sans que j'y porte autant d'attention que la première fois (statut de maman oblige). La première fois, je vivais chaque moment en me disant que je ne le revivrais peut-être pas; je souhaitais plus d'un enfant, mais sait-on jamais si les circonstances (fertilité, santé, couple) nous le permettront? Je profitais donc de ma première grossesse comme si ça allait être la dernière, tout en ne le souhaitant pas. Cette fois-ci, on dirait que je n'en ai pas profité, tout simplement. Les journées ont toutes passé trop vite et les maux ont été plus nombreux. Pourtant, il est bien plus probable que cette fois-ci soit la dernière. Notre décision n'est pas prise, mais nous ne rajeunissons pas et s'il fallait que les maux de grossesse empirent encore lors d'une éventuelle autre fois... Et puis, nous avons toujours dit que nous voulions "deux ou trois enfants". Nous en aurons deux, notre souhait initial est donc à peu près réalisé et qui plus est, avoir deux enfants est considéré "normal" de nos jours au Québec (comme s'il fallait justifier d'en avoir plus ou moins, alors que c'est une décision assez personnelle merci!). Or, ce n'est que depuis quelques jours que j'apprécie vraiment de simples petits moments de grossesse. Mon bébé qui bouge dans mon ventre et ses petits os pointus qui font saillie sur mon abdomen. Tous ces gens qui me disent que j'ai une belle bedaine. Mon grand qui lève mon chandail pour aller parler à son petit frère. Quand je suis reposée et que mes mains ne me font pas trop mal, je vis pleinement ces petits moments. En me disant encore une fois que c'est peut-être la dernière. Il me reste quelques jours (heures? semaines?) et je suis heureuse d'être capable d'en profiter et de faire le plein de souvenirs.

2 commentaires:

Josée a dit...

C'est vrai que c'est paradoxal dans les derniers jours. On prend conscience que ce sont les dernières fois que nous sentirons notre bébé bouger d'en dedans. Que nous avons (finalement réussi!)à passé à travers tous les maux, l'enflure, le surplus de poid et que malgré tout c'était pas si pire. Je te comprends parce que je me revoyais dans ton texte (même pour la belle-famille hihihi) Bon accouchement et j'ai hâte de te relire.

Marie-Ève a dit...

Bonne chance pour la toute fin.

J'ai aussi trouvé (je trouve, en fait) ma 2e grossesse beaucoup plus fatiguante et difficile. Je suis présentement dans ce stade ou je n'en peux plus -27 semaines, j'ai déjà pris 30 livres, je me sens physiquement comme au 8e mois avec LP, il me reste encore 10 semaines de travail, etc...)

Mon loup a été un bébé très difficile, et on s'en est sorti. On se dit qu'on a probablement raccourci notre vie de quelques années, mais à part ça ça va! Je pris simplement pour un bébé un peu plus facile et moins intense (qui dort!), pour réussir à passer la transition... Tout le monde me dit mais c'est sûr qu'elle sera plus facile que ton 1er...! Et moi de répondre, JE SAIS, SÛREMENT, mais ce que vous ne comprennez pas c'est que le premier n'arrête pas d'exister, il va demander autant (ÉNORMÉMENT), ne fait pas encore souvent ses nuits, etc... !

La peur de l'inconnu (c'est gros, deux enfants!) est normale, mais peu importe ce qui va arriver vous allez vous en sortir... Bone accouchement si on ne sa reparle pas avant :-)