Avant, jadis, dans cette vie antérieure se déroulant dans un autre univers, quand je n'avais pas encore d'enfant (quoi? c'était jusqu'à il y a à peine trois mois? C'est pourtant si flou dans ma mémoire...), si je me rendais soudainement compte en cuisinant qu'il me manquait un ingrédient essentiel, j'allais l'acheter avant de poursuivre ma recette.
Aujourd'hui, par contre, j'ai compris pourquoi on emprunte une tasse de sucre à la voisine. C'est que si on est seule avec bébé, on peut seulement cuisiner quand bébé dort. Une fois la recette commencée, elle est foutue s'il manque quelque chose. Pour une salade ou un ragoût, on peut bien s'arranger et faire une substitution, mais pour un gâteau, ça va mal... On ne veut pas réveiller bébé pour aller à l'épicerie et on ne peut pas attendre qu'il se réveille pour y aller--on n'aura alors plus le temps pour faire la recette. Par contre, on peut se sauver en douce chez le voisin, avec le moniteur de bébé (vive sa longue portée!) ou même sans s'il s'agit du voisin de pallier, et demander gentiment à emprunter le sucre manquant...
(On peut aussi appeler son gentil, généreux, serviable et dévoué beau-père, qui viendra même livrer le sucre en question dans les dix minutes. Oui, j'ai le meilleur beau-père du monde!)
Cadeau original: des primeurs du jardin!
Il y a 8 ans
1 commentaire:
Quel beau texte, à la fois sur les défis organisationnels d'une jeune maman et sur la belle entraide entre voisins (ou entre belle-fille et beau-père) :)
Je me demasndais s'il t'arrivait de cuisiner quand fiston est éveillé ? Au début moi j'hésitais, puis je me suis mis à faire des siestes avec mon bébé et à faire plutôt la popote, la vaisselle, le pliage de couches et autres activités passionnantes à ses côtés, lui bien callé dans le transat. J'ai vite compris que pour lui c'était un "show", qu'en lui jasant un peu ou en mettant de la musique, c'était ti-gui-dou !
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